PHILIPPE LUCAS, MARTIGUES À CŒUR
Publiée le jeu 02/03/2023 - 14:34 / mis à jour le lun 06/03/2023 - 11:09
Arrivé dans la Venise provençale en septembre 2021 avec l’ambition d’envoyer plusieurs athlètes aux Jeux Olympiques l’an prochain, l’inimitable entraîneur de natation se sent comme un poisson dans l’eau martégale. Une affection que les locaux lui rendent bien.
Fait rare sur les bords de l’étang de Berre en cette matinée de février : une épaisse brume offre une atmosphère quasi mystique que l’on croirait imaginée pour le décor d’un thriller à suspense. Le phénomène semble d’ailleurs s’intensifier lorsque l’on s’approche du bord du bassin extérieur de la piscine Avatica, à quelques mètres de là. Au milieu de cette buée, une silhouette désormais bien connue des martégaux, donne le tempo aux nageurs qui en finissent avec une séance débutée plus de deux heures plus tôt.


L’horloge affiche bientôt les 9h30, et Philippe Lucas débriefe ses ouailles de l’entraînement matinal. Voilà presque 18 mois que le plus emblématique entraîneur de la natation française a posé ses valises en Provence. « J’adore vivre ici », lâche sans flagornerie celui qui a pris ses quartiers du côté de la Côte Bleue.
Il a beau avoir bourlingué aux quatre coins de la France, le faiseur de champions trouve les martégaux « d’une extrême gentillesse. Il ne se passe pas un jour sans que quelqu’un m’interpelle pour me saluer ou me dire qu’il est content que je sois au club ». Toujours appréciable pour un homme dont l’agenda laisse peu de place aux respirations : « je manque malheureusement de temps libre pour mieux découvrir le coin. Donc hormis quelques canons et un resto en famille à l’occasion, c’est compliqué ».

Martigues, terre de Jeux
Car ce qu’est venu chercher Philippe Lucas à Martigues, c’est notamment un outil de travail qui pourrait lui permettre d’emmener des nageuses et nageurs à Paris, en 2024. « La piscine Avatica ? Honnêtement, entre le personnel et les installations, on est dans des conditions de travail idéales ». Pas étonnant pour une ville qui se met plus que jamais au diapason des JO, avec quatre sites d’entraînement mis à la disposition des athlètes (natation donc, mais aussi BMX freestyle, breaking et voile).
La piscine Avatica ? Honnêtement, entre le personnel et les installations, on est dans des conditions de travail idéales
Dans ses bagages pour Paris, le néo-martégal espère embarquer huit spécialistes - dont cinq français - de disciplines bien différentes. Car au-delà des traditionnelles distances et nages en bassin pour lesquelles il a déjà permis à des légendes de la natation de décrocher les étoiles, l’entraîneur-gouailleur coache également celles et ceux qui rêvent de médaille sur le 10km en eau libre . « C’est une course d’environ deux heures, toujours indécise, où il faut savoir faire preuve de stratégie, bien se ravitailler, et être prêt à prendre des coups, parce que tout le monde nage ensemble et en paquet ». Un paquet qui, même en cas de brume matinale, permettra aux plus forts de se faire une place au soleil. À Martigues, Philippe Lucas s’est déjà fait la sienne…
Une rencontre organisée par l'Office de Tourisme de Martigues.
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