Embarquez au coeur battant des Chantiers Navals de la Ciotat

"Peut-on visiter les Chantiers Navals de la Ciotat ?" À cette question simple, la réponse l’est tout autant : Oui ! Laissez-moi vous raconter mon expérience.

Le rendez-vous est fixé sur le port de La Ciotat, à la Maison de la Construction Navale dans la matinée. Ce jour-là, il fait gris sur la baie de La Ciotat. Malgré la météo, je retrouve une cinquantaine de personnes, de tous âges, animées d’une même envie de découvrir l’histoire des Chantiers Navals de La Ciotat et de leur importance dans la vie de ce petit port de Méditerranée.

Tout au long de la matinée, Alba & Magali, nos guides du jour, nous font voyager à travers les différentes époques. Au fil des minutes et des explications, les noms s’égrainent : Le Péricles, Le Champollion, ou encore Le Mélopée. Chacun de ces bateaux, dont les noms appellent à la rêverie, porte en lui les histoires personnelles et familiales des citotadens qui ont œuvrés à leur construction.

Durant ce voyage immobile dans l’histoire des Chantiers Navals, je prends conscience que dans chaque famille ciotadenne on compte facilement un grand-père, une mère, un frère qui a travaillé pour les chantiers. Magali nous parle de ses souvenirs d’enfance : « À chaque lancement d’un nouveau bateau, nous quittions l’école, accompagnés de nos instituteurs, pour aller assister au spectacle ».

Il faut s'imaginer tous ces élèves qui se mêlaient alors à la foule des ouvriers et des badauds pour voir d’immenses bateaux construits par leurs parents être mis à l’eau pour la première fois. Certains de ces navires dépassaient les 250 mètres de long. À chaque fois, le fracas des chaines de retenue se faisait entendre dans toute la ville. Le long des quai, les ciotadens était réunis comme pour célébrer le départ en voyage d’un proche. Les souvenirs sont encore vivants pour Magali. Et, comme par magie, ils le deviennent pour moi aussi.

Après avoir traversé ces 300 ans d’histoire, nous embarquons dans un bus et mettons le cap sur les chantiers actuels et leur nouvelle activité. Au bout de 5 minutes, nous sommes au milieu de navires plus gros les uns que les autres. Tout autour, une foule de gens s’active, les répare, les bichonne. Mais ce qui m'impressionne le plus dans ce lieu, ce sont les infrastructures. Au dessus de nos têtes, les portiques emblématiques de la Ciotat dominent toute la ville, et semblent même dépasser la Calanque du Mugel. À nos pieds, nous découvrons les « formes », ces gigantesques cales sèches qui peuvent abriter les plus grands yachts du monde. Ce sont ces « formes » mais aussi la grande compétence des ouvriers ciotadens, qui permettent aujourd’hui à La Ciotat Shipyards, le nouveau nom des chantiers navals, d’être l’un des leaders mondiaux dans la réparation de navires de haute plaisance.

La visite touche à sa fin et notre petit groupe est de retour sur le port de La Ciotat. Encore bercé par cette visite entre savoir-faire et gigantisme, il ne me reste qu'une chose à faire. : vous conseillez d'embarquer, comme moi, à la découverte de la belle et riche histoire des Chantiers Navals de La Ciotat.