Pratique historique, la pirogue polynésienne, ou "Va’a" en tahitien, a longtemps servi de moyen de transport entre les îles du Pacifique. Sport en plein boom, les pirogues polynésiennes fendent aujourd’hui les mers du monde entier, des Marquises aux îles du Frioul ! Autrefois en bois, les embarcations sont désormais plus légères, en carbone : la discipline reste physique, mais accessible à tous. Embarquez à la rencontre d’un sport convivial où l’on mouille le maillot et découvre une culture ancestrale riche d’enseignements !
(Re)découvrir la rade de Marseille autrement
C’est au port de la Pointe Rouge, par une belle journée d’automne que débute l’aventure. Un plan d’eau glassy, lumières orangées du soleil couchant, eau claire, ce n’est pas Tahiti … mais Marseille, bébé ! Trois embarcations du club Manu-Ura13 nous attendent sagement sur la plage : une V1 pirogue monocoque pour rameur aguerri, et deux V6 à 6 places, dont l’une du petit nom de Puhi tore (le serpent coloré) où j’embarque. Ambiance bon enfant, petits gabarits et grands gaillards se répartissent joyeusement dans chacune des embarcations : on troque sa séance de fitness ou de jogging pour une bonne session de Va’a dans la rade de Marseille ! Car il ne s’agit pas de se laisser porter par les flots, la pirogue polynésienne est une pratique sportive, endurante et technique, où le collectif prime.
La force du Va’ a c’est le tahoé (être ensemble, soudé en tahitien), la connexion les uns aux autres et avec les éléments !
Une fois sur l’eau, on rame en rythme pour que le bateau reste stable au rythme du Faoro, le cadenceur, qui nous indique quand changer notre rame de côté. L’ambiance est quasi méditative : au loin, la mer se perd vers le large et en toile de fond la Bonne-Mère veille sur Massilia. Chacun savoure en silence cet accès privilégié à la rade… Les pirogues glissent sur l’eau en cadence, la sensation de vitesse est surprenante. Pour les plus entraînés, elle peut atteindre plus de 10km/h. Deux heures plus tard, nous revoilà au port, je sens mes épaules, mes abdos, et quelques muscles dont je ne soupçonnais l’existence ! Mais j’ai le sourire aux lèvres et la tête vidée. « Tu fais l'essai !! Tu es transformé » Il y a du vrai dans le slogan de l’oiseau de feu ;-)
Manu-Ura13, l'oiseau de feu marseillais
L’unique club de pirogues polynésiennes à Marseille se nomme Manu-Ura13 (Oiseau de feu en tahitien). Né d’un coup de cœur pour le sport national tahitien du marseillais toulousain, Eric Vanechop, fan de glisse et de rugby, le club est créé en 2005. Depuis, Eric partage sa passion mêlant pratique physique et culture polynésienne. Car les racines ancestrales du Va’a ne sont jamais loin, ici on respecte la tradition : chaque embarcation est baptisée et décorée selon son histoire pour être protégée sur l’eau. Et l'oiseau de feu marseillais cultive les valeurs de convivialité et de partage chères à la culture polynésienne, avec un club accessible gratuitement toute l'année (seule la cotisation annuelle est à prévoir) !
Quand ? En été 4 créneaux par semaine, 2 en soirée en semaine et 2 le week-end le matin. En hiver, créneaux du week-end uniquement.
Où ? Club Manu Ura 13, Base Nautique de la Pointe Rouge , Marseille 8e
Contact Tel : 06 17 87 01 77 I Par messenger ou par mail : manuura13marseille@gmail.com I Instagram I Facebook
Baptême sportif (2h) sur réservation : 10 euros
Pour qui ? Adulte, adolescent à partir de 14/16 ans
À prévoir : un lycra et en hiver combinaison
Tarifs : cotisation annuelle de 180€, accès gratuit au club et pirogues, prêt de rame pour les premières sessions (achat à prévoir ensuite)
Possibilité accès aux personnes en mobilité réduite, sur demande.
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