LES ENVIES RHÔNEMENTS NOMADES

Les ingrédients incontournables et originaux de ces rendez-vous atypiques sont : pluralité de formes artistiques, paysages, créations in situ, balades, rencontres, moments festifs et utopies. Le public est invité à découvrir des spectacles, des performances et des installations en pleine nature, à (re)découvrir les espaces naturels, ruraux et urbains d’une manière différente

Qui n’a pas rêvé un jour de devenir oiseau ? Nul besoin d’une paire d’ailes pour se lover dans un des nids géants imaginés par Chloë Quiban, artiste verrière de formation, et plasticienne

Trois nids de différentes tailles sont construits spécifiquement pour cette manifestation ; bâtis branche après branche avec des matériaux collectés sur place et remplis de paille de riz selon la technique aviaire.

Par leur charme simple, leurs formes organiques et harmonieuses, les nids invitent à une reconnexion intime à soi-même, à l’autre, à l’essence du monde… Ces cocons pour humains peuvent accueillir une dizaine de personnes en leur sein. Lieu de silence ou d’écoute (fond sonore capté en Camargue par l’audio-naturaliste Fernand Deroussen), le nid géant devient une bulle où se retrouver en toute intimité avec la nature au coeur du Village de l’Oiseau. Cette installation est aussi le point de départ d’une promenade amenant au Bois François, où d’autres artistes férus d’ornithologie vous attendent.

L’artiste gallois Jony Easterby nous convie à une balade découverte dans la ripisylve du Bois François, avec ses installations poétiques et sonores, réparties dans l’ensemble du sous-bois.

À la fois plasticien, compositeur et scénographe, il aime faire dialoguer art et environnement. Chaque projet est singulier, mais on y retrouve sa passion pour l’environnement et sa maîtrise des installations in situ, sachant parfaitement s’adapter au contexte. Une philosophie qui fait écho aux Envies Rhônements !

Neuf installations forment un parcours d’environ deux kilomètres au coeur du Bois François : une promenade sonore pour appréhender l’art et la nature autrement ! Jony Easterby vient à Port Saint Louis du Rhône avec sept pièces existantes de sa collection For the Birds et deux oeuvres inédites spécifiquement créées pour la Camargue.
Des oeuvres aux noms évocateurs : Pierre de Lune, Orchestre de Coucous, Troupeau de Nichoirs, Corbeaux, Cigales… comme autant de clins d’oeil aux oiseaux, à leurs chants, leur présence parfois drôle, sensible ou décalée. Pour cette occasion, l’artiste s’est associé au compositeur Matthew Olden et à l’audio-naturaliste drômois Fernand Deroussen.

Dans le cadre du projet LAND, Le Citron Jaune a mené de février à mai 2019 un projet entre découverte artistique, connaissance des espaces naturels de Camargue et échanges linguistiques : Corps/paysage, avec l’artiste Hélène Dattler et une classe de quatrième du collège Robespierre de Port Saint Louis.

Raconter à d’autres jeunes à l’autre bout de l’Europe son environnement physique, en se mettant dans la peau et la posture d’êtres hybrides, mêlant humanité et animalité. Montrer ses paysages quotidiens sous un angle sensible et sauvage.

Imaginer un territoire poétique où des corps d’enfants à tête d’animal chimérique s’emparent du réel pour construire de nouvelles relations, migrations et manières de communiquer.
Partager un projet qui donne la parole à des collégiens, usagers d’un territoire camarguais mêlant espaces naturels sensibles ou protégés, et des paysages fortement anthropisés.
Mettre en scène une expérimentation insolite de la danse, des mots et de l’espace. Réaliser un court métrage « Under wild skin » comme on envoie une carte postale pour se raconter.

Le film et les créations des élèves seront diffusés en continu au sein du Village de l’Oiseau à Port Saint Louis lors du Festival de la Camargue et du Delta du Rhône.
Le mardi 7 mai les élèves seront présents sur place afin de raconter et de partager cette expérience avec les publics.

Au sein de la compagnie AND NOW:, Mandy Dike et Ben Rigby construisent d’incroyables architectures, cabanes, labyrinthes… avec des matériaux et des problématiques récoltés sur place.

Ils sont plasticiens, musiciens et également artificiers. Leurs installations, qui se déploient dans de vastes espaces naturels font appel à l’ensemble de ces savoir-faire et s’inscrivent dans une triple temporalité : l’écriture, l’installation et la performance finale.

Au Domaine de la Palissade, les deux artistes ont choisi le sentier du Clos d’Argent pour construire une structure insolite et interactive faite de bois flottés, de roseaux et autres matériaux vernaculaires.
Fidèles à leur processus de création, les deux artistes investissent le site pendant trois semaines : dix jours de construction, une semaine d’ouverture et d’interaction avec le public et une journée/soirée pour la performance finale appelée « Résolution ». Un moment cérémoniel intense qui convie le public à un rassemblement festif où danse, musique et pyrotechnie sont au rendez-vous.