Dans les coulisses de l'Olympique de Marseille

Le football est comme beaucoup ailleurs une fierté, avec ici, en plus un club, l'Olympique de Marseille, aux multiples succès qui entretient depuis des dizaines d'années une relation passionnée avec son public. C'est ce que nous avons essayé de vous montrer ici en multipliant les points de vue: -celui du passionné et curieux avec la visite du nouveau stade Vélodrome, rebaptisé Orange Vélodrome. Depuis sa rénovation en 2016, le stade s'est transformé en un immense complexe moderne que l'on peut visiter de l'intérieur lors des visites guidées OM Tour.

-celui du supporter en direct des gradins

-celui du journaliste sportif

Pour avoir une vue d'ensemble, nous y sommes allé d'abord dans les gradins puis une après midi dans les coulisses et s'immerger une deuxième fois dans un match. Une occasion rêvée pour en apprendre un peu plus, de l'intérieur.

Nous avons eu la chance de participer à l'OM Tour le jour d'un match, un privilège partagé par plusieurs représentants de supporters venant de l'étranger. On y croise le Sénégal, New-York, Shangaï et bien d'autres, tous animés par un amour et une fidélité au club dépassant les kilomètres.

Cet attachement, c'est évident, va plus loin que le simple "suivi d'une équipe de foot". L'Olympique de Marseille semble réellement faire partie de la famille. La visite guidée de l'Orange Vélodrome, s'articule par une présentation chronologique du club. L' histoire ainsi retracée, nous baignons dans les différentes étapes qu'à connu le club. Des emblèmes / logotypes, entraîneurs, joueurs charismatiques, coupes remportées, le panorama est complet et ludique, les mots et anecdotes bien sentis de notre guide y jouant pour beaucoup et complètent une scénographie bien rodée. La visite est complétée par une promenade globale dans le stade: des sous sols où arrivent les joueurs en bus, les tribunes presse dominant un stade vide en plein préparatifs jusqu'aux vestiaires où les assistants de l'équipe s'affairent à préparer chaussures et divers équipements propres à chaque joueur.

C'est un sentiment particulier que de voir de près ces accessoires élevés au rangs de grigris quelques minutes avant le coup d'envoi. D'un côté le sérieux des préparateurs, de l'autre la joie et l'excitation enfantine et non dissimulée de ses supporters "de l'intérieur".

Dehors, la foule s'épaissie progressivement. Les familles, les amis, les copains se réunissent sur l'esplanade de l'Orange Vélodrome par groupes avant de s'engouffrer à l'intérieur du stade de foot par les portes correspondantes aux différents gradins.

Les supporters bien organisés et très enjoués des "virages" (terme hérité du passé cycliste du bien nommé vélodrome) sont déjà en train de déployer les banderoles sur fond de chants galvanisants tandis qu'un public plus sage en apparence mais au caractère bien trempé prend place de part et d'autres du stade.

En un temps record la quasi totalité des places est remplie, les animations et présentations des joueurs font monter l'ambiance, les lumières crépitent, la musique monte, le stade hurle, les joueurs arrivent sur la pelouse, à en voir les sourires figés sur les visages de chacun, c'est une grande joie. Il faut dire que l'équipe marche bien, et ses supporters lui rendent bien !

Quand on aime le foot, on vit le match. Quand on est néophyte, c'est pareil. On se laisse porter par la ferveur générale, son voisin de siège qui a forcément un avis sur à peu près tout, on en rigole, on ne voit pas le temps passer. Un but ? Oui un but ! C'est l'explosion, ça saute dans tous les sens, difficile d'être insensible à cette joie commutative !

Déjà le moment de la mi-temps et l'occasion parfaite pour aller se ravitailler dans les buvettes, y croiser des connaissances aux hasard des va-et-vient, mais pas le temps de traîner non plus, c'est déjà reparti !

Voir un match c'est aussi voir la vie, dans les gradins les expressions de visage ne manquent pas, de grands gestes des bras approbateurs ou mécontent suivant les actions, des enfants, des plus âgés, une sorte de concentré de la vie et des émotions.

Un coup de sifflet et c'est la libération, les joueurs saluent leur public, les premiers débriefings entre supporters, et la sensation d'avoir vécu un joli moment de communion où tous les soucis du quotidien sont laissés bien loin derrière une joie de groupe envoûtante. On y retourne quand ?