Nous n’étions pas censées survivre - Marion Gronier
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© Roslyn Burd Browning, Réserve Blackfeet, Montana, 09/23/2015 @ Marion Gronier
Nous n’étions pas censées survivre - Marion Gronier - 16093821
À travers les visages des descendant·es de ces peuples qui fondèrent les États-Unis, Marion Gronier a cherché à faire ressurgir les fantômes qui hantent cette histoire.
L’Amérique du Nord est hantée par la violence de son histoire coloniale. Terre promise fantasmée par une poignée de dissidents religieux blancs fuyant l’Europe, elle a été arrachée à ses indigènes pour être exploitée par des esclaves importé·es d’Afrique.
À travers les visages des descendant·es de ces peuples qui fondèrent les États-Unis, j’ai cherché à faire ressurgir les fantômes qui hantent cette histoire et à attester de la persistance de cette violence qui s’est instituée dans la société américaine par une séparation et une hiérarchisation des races.
J’ai photographié des Amérindien·nes en Arizona, au Nouveau-Mexique et dans le Montana, des Afro-Américain·es à la Nouvelle-Orléans en Louisiane et des Mennonites en Pennsylvanie.
Mon travail s’inscrit dans la réflexion portée aujourd’hui par les études décoloniales qui dénoncent et déconstruisent les structures colonialistes et racistes sur lesquelles se sont édifiées nos sociétés occidentales.
Cette réflexion m’a amenée à prendre conscience de ma position d’artiste européenne blanche et à mettre en question mon médium artistique, ses usages et ses pouvoirs, pour faire également réapparaître les fantômes qui le hantent.
La photographie, inventée au XIXe siècle pas les sciences positivistes, est en effet, elle aussi, un produit de cette société qui entend dominer, exploiter et objectiver le monde. Elle est un instrument de son savoir et de l’imposition de celui-ci.
Ainsi, le portrait anthropométrique, appliqué aux populations colonisées, était censé prouver « scientifiquement » leur infériorité génétique et légitimer leur assujettissement. Mais ces démonstrations prétendument objectives reposaient sur des postulats racistes.
Pour dire la violence encore effective de la colonisation nord-américaine, j’ai pris le parti de remettre en place cette taxinomie. Mais mon intention est aussi de l'anéantir. Car si le portrait photographique contient cette histoire, il ne s’y réduit pas. Il détient, au contraire une force intrinsèque qui dément la domestication d’un visage par des marqueurs typologiques.
Car plus ce manifeste cette volonté d’appropriation d’un visage par son portrait, plus celui-ci s’échappe dans va-et-vient continu entre une présence qui s’expose et une absence qui nous absorbe dans son mystère.
Cette force d'affranchissement évoque aussi celle des sujets photographiés qui n’ont jamais cessé de lutter contre leur assignation à un statut d’objet ou de victime. Leur présence verticale et imposante en face de nous rappelle cette résistance.
Marion Gronier
À travers les visages des descendant·es de ces peuples qui fondèrent les États-Unis, j’ai cherché à faire ressurgir les fantômes qui hantent cette histoire et à attester de la persistance de cette violence qui s’est instituée dans la société américaine par une séparation et une hiérarchisation des races.
J’ai photographié des Amérindien·nes en Arizona, au Nouveau-Mexique et dans le Montana, des Afro-Américain·es à la Nouvelle-Orléans en Louisiane et des Mennonites en Pennsylvanie.
Mon travail s’inscrit dans la réflexion portée aujourd’hui par les études décoloniales qui dénoncent et déconstruisent les structures colonialistes et racistes sur lesquelles se sont édifiées nos sociétés occidentales.
Cette réflexion m’a amenée à prendre conscience de ma position d’artiste européenne blanche et à mettre en question mon médium artistique, ses usages et ses pouvoirs, pour faire également réapparaître les fantômes qui le hantent.
La photographie, inventée au XIXe siècle pas les sciences positivistes, est en effet, elle aussi, un produit de cette société qui entend dominer, exploiter et objectiver le monde. Elle est un instrument de son savoir et de l’imposition de celui-ci.
Ainsi, le portrait anthropométrique, appliqué aux populations colonisées, était censé prouver « scientifiquement » leur infériorité génétique et légitimer leur assujettissement. Mais ces démonstrations prétendument objectives reposaient sur des postulats racistes.
Pour dire la violence encore effective de la colonisation nord-américaine, j’ai pris le parti de remettre en place cette taxinomie. Mais mon intention est aussi de l'anéantir. Car si le portrait photographique contient cette histoire, il ne s’y réduit pas. Il détient, au contraire une force intrinsèque qui dément la domestication d’un visage par des marqueurs typologiques.
Car plus ce manifeste cette volonté d’appropriation d’un visage par son portrait, plus celui-ci s’échappe dans va-et-vient continu entre une présence qui s’expose et une absence qui nous absorbe dans son mystère.
Cette force d'affranchissement évoque aussi celle des sujets photographiés qui n’ont jamais cessé de lutter contre leur assignation à un statut d’objet ou de victime. Leur présence verticale et imposante en face de nous rappelle cette résistance.
Marion Gronier
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Maupetit, côté Galerie
142 La Canebière
13001
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À travers les visages des descendant·es de ces peuples qui fondèrent les États-Unis, Marion Gronier a cherché à faire ressurgir les fantômes qui hantent cette histoire.
L’Amérique du Nord est hantée par la violence de son histoire coloniale. Terre promise fantasmée par une poignée de dissidents religieux blancs fuyant l’Europe, elle a été arrachée à ses indigènes pour être exploitée par des esclaves importé·es d’Afrique.
À travers les visages des descendant·es de ces peuples qui fondèrent les États-Unis, j’ai cherché à faire ressurgir les fantômes qui hantent cette histoire et à attester de la persistance de cette violence qui s’est instituée dans la société américaine par une séparation et une hiérarchisation des races.
J’ai photographié des Amérindien·nes en Arizona, au Nouveau-Mexique et dans le Montana, des Afro-Américain·es à la Nouvelle-Orléans en Louisiane et des Mennonites en Pennsylvanie.
Mon travail s’inscrit dans la réflexion portée aujourd’hui par les études décoloniales qui dénoncent et déconstruisent les structures colonialistes et racistes sur lesquelles se sont édifiées nos sociétés occidentales.
Cette réflexion m’a amenée à prendre conscience de ma position d’artiste européenne blanche et à mettre en question mon médium artistique, ses usages et ses pouvoirs, pour faire également réapparaître les fantômes qui le hantent.
La photographie, inventée au XIXe siècle pas les sciences positivistes, est en effet, elle aussi, un produit de cette société qui entend dominer, exploiter et objectiver le monde. Elle est un instrument de son savoir et de l’imposition de celui-ci.
Ainsi, le portrait anthropométrique, appliqué aux populations colonisées, était censé prouver « scientifiquement » leur infériorité génétique et légitimer leur assujettissement. Mais ces démonstrations prétendument objectives reposaient sur des postulats racistes.
Pour dire la violence encore effective de la colonisation nord-américaine, j’ai pris le parti de remettre en place cette taxinomie. Mais mon intention est aussi de l'anéantir. Car si le portrait photographique contient cette histoire, il ne s’y réduit pas. Il détient, au contraire une force intrinsèque qui dément la domestication d’un visage par des marqueurs typologiques.
Car plus ce manifeste cette volonté d’appropriation d’un visage par son portrait, plus celui-ci s’échappe dans va-et-vient continu entre une présence qui s’expose et une absence qui nous absorbe dans son mystère.
Cette force d'affranchissement évoque aussi celle des sujets photographiés qui n’ont jamais cessé de lutter contre leur assignation à un statut d’objet ou de victime. Leur présence verticale et imposante en face de nous rappelle cette résistance.
Marion Gronier
À travers les visages des descendant·es de ces peuples qui fondèrent les États-Unis, j’ai cherché à faire ressurgir les fantômes qui hantent cette histoire et à attester de la persistance de cette violence qui s’est instituée dans la société américaine par une séparation et une hiérarchisation des races.
J’ai photographié des Amérindien·nes en Arizona, au Nouveau-Mexique et dans le Montana, des Afro-Américain·es à la Nouvelle-Orléans en Louisiane et des Mennonites en Pennsylvanie.
Mon travail s’inscrit dans la réflexion portée aujourd’hui par les études décoloniales qui dénoncent et déconstruisent les structures colonialistes et racistes sur lesquelles se sont édifiées nos sociétés occidentales.
Cette réflexion m’a amenée à prendre conscience de ma position d’artiste européenne blanche et à mettre en question mon médium artistique, ses usages et ses pouvoirs, pour faire également réapparaître les fantômes qui le hantent.
La photographie, inventée au XIXe siècle pas les sciences positivistes, est en effet, elle aussi, un produit de cette société qui entend dominer, exploiter et objectiver le monde. Elle est un instrument de son savoir et de l’imposition de celui-ci.
Ainsi, le portrait anthropométrique, appliqué aux populations colonisées, était censé prouver « scientifiquement » leur infériorité génétique et légitimer leur assujettissement. Mais ces démonstrations prétendument objectives reposaient sur des postulats racistes.
Pour dire la violence encore effective de la colonisation nord-américaine, j’ai pris le parti de remettre en place cette taxinomie. Mais mon intention est aussi de l'anéantir. Car si le portrait photographique contient cette histoire, il ne s’y réduit pas. Il détient, au contraire une force intrinsèque qui dément la domestication d’un visage par des marqueurs typologiques.
Car plus ce manifeste cette volonté d’appropriation d’un visage par son portrait, plus celui-ci s’échappe dans va-et-vient continu entre une présence qui s’expose et une absence qui nous absorbe dans son mystère.
Cette force d'affranchissement évoque aussi celle des sujets photographiés qui n’ont jamais cessé de lutter contre leur assignation à un statut d’objet ou de victime. Leur présence verticale et imposante en face de nous rappelle cette résistance.
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